Veni, Vidi, mais Gobi, c'est pas sùr !
A 5h15, je me réveille, je ruisselle de sueur, l'oreiller est trempé, il fait 42°. Tous les pensionnaires de l'hôtel dorment fenêtre et porte ouvertes pour avoir un peu d'air (chaud). Le pied droit n'a pas une folle envie de rentrer dans la botte et fait la grimace. Je traverse le couloir en boitant au milieu des ronflements.
Le moteur tourne à 5h45. 220 km de piste sableuse. Je roule visière relevée pour parfaitement voir le grain de la piste, ma dernière expérience aéronautique m'a rendu un peu méfiant. Me voilà sur le goudron. Il parait que certains embrassent le tarmac à leur descente d'avion. Un peu dans le mème cas, je suis tenté de le faire. Aprés 3000 km de pistes mongoles, je peux enfin regraisser la chaine, raide comme un passe lacet. Je crois l'entendre me dire merci. Encore 100 km vers le nord et l'effet fournaise s'estompe.
Je traverse UB en faisant attention : si les mongols sont de bons cavaliers, au volant c'est assez grave... Je me pose dans un camp de yourtes, à 5km du centre, dans une petite vallée, en pleine nature. Bivouac peu recommandé si prés de UB... La température est redevenue humaine, cela change considérablement la donne.
Demain l'ambassade russe avec pour objectif l'embarquement dans le transsiberien à Irkutsk, au bord du lac Baikal. Pour la Chine, c'est cuit. Je dois m'y résoudre même si j'ai du mal. Réessayer à un autre poste de douane supposerait un nouveau visa chinois et 1500 bornes de sable pour un résultat trop hypothétique.
Merci aux émetteurs de commentaires. Chaque message est un petit cadeau qui fait du bien. Il n'est pas rare que je remplisse le blog depuis mon tel portable et c'est parfois laborieux, d'où l'absence de réponses personnalisées. Parfois même, je découvre les messages avec plusieurs jours de décalage.